🌈 Le violoncelle posé sur un lit de champignons. Dimension de l'Âme 🌞.
Il fut un violoncelle, un jour construit et le lendemain abandonné en forêt. Étant fabriqué en bois, il se pensait à sa place. Mais le jour où un lit de champignons se forma sous lui, il prit peur car il sentait bien son corps se ramollir et se détériorer.
Se sentant si seul et différent, il commença une nuit à parler avec le vent… Le vent se mit à onduler gracieusement dans ses cordes et des notes douces sortirent de ce dialogue. Le violoncelle se prit au jeu et chaque nuit joua de ses notes; dérangeant les champignons, qui se prirent d'aversion pour lui. Ses notes, différents sons à l'habitude, étaient belles aux yeux du vent, mais les champignons qui ne comprenaient pas le sens, souhaitaient simplement que cela n'existe pas. Cela ne correspondait pas à leur morale et la moralité c'est l'instinct d'un attroupement qui ne réfléchit plus que par tel.
Le violoncelle ne savait que faire, pour lui, les champignons étaient ses seuls amis, il ne connaissait rien d'autre… Ses pensées tournaient en boucle et sa plus grande souffrance était de sentir seul, incompris, sans amour, abandonné de tous.
Le vent lui chuchota alors:
- «… oui, mais la souffrance tente de nettoyer et de t'aider à libérer ton âme…».
Le naïf violoncelle se sentait dépérir, il aurait souhaité être un champignon afin d'être accepté.
Il décida alors de se faire tout petit et de ne plus sortir de sons.
Les grandes douleurs ne savent que se taire. N'en déplaise à la ribambelle qui le voyait d'un mauvais œil.
C'est alors qu'ils décidèrent de lui tendre un piège afin de ne plus avoir à faire à lui. La traîtrise n'existe que par des liens qui ne sont pas des ennemis apparents …
Alors, afin de mieux l'écraser, ils jouèrent de caresses et de miel…
Le violoncelle, les croyant sincères, partagea son temps, son cœur et sa force jusqu'à ce qui ne lui reste plus rien.
Il n'était plus qu'une ombre et ce fut facile pour les champignons de le recouvrir ce jour-là, de branchages et de mousses afin de l'enterrer.
Ce fut ce jour, cette date qu'il n'oubliera jamais. Cette date que l'on a tous, celle qui nous apprend désormais à vivre avec.
Il avait des larmes mais celles qui sont invisibles, celles de l'intérieur qui ne sèchent pas. Une souffrance étrange, celle de mourir de nostalgie pour quelque chose qu'il ne vivra jamais.
Et le voici entièrement recouvert, avec comme compagnie, le silence de ses yeux…
Il se mit à observer les oiseaux là-haut, alors, il écouta.
Une pensée lui vint : «On parle tout le temps du chant des oiseaux mais pas du bruissement de l'aile». Ce vent, encore…
Il observa leurs ailes qui se déplaçaient avec une grâce hypnotique… Il en était sûr, elles renfermaient des secrets anciens.
Il se concentra sur ce bruissement imperceptible et se connecta ainsi, à des souvenirs ancestrales et puissants.
Il recueillit ses sou
- Suite sur Facebook, malheureusement le texte est trop long pour le descriptif -